Ah ! Mélody

Depuis que je suis gamine je m'essaie à des tas de trucs. 
Comme toutes les petites filles, j'ai fait de la danse classique. Sous l'ordre de maman bien sur (et de mamie si fière de voir sa petite-fille avec un chignon qui lui donne un air de cougar liftée). Puis, à l'adolescence, comme tout le monde finalement, j'ai commencé à me chercher. 


C'est donc à 15 ans (la vue d'un baggy me donnant des papillons dans le ventre) que j'ai fais l'acquisition d'un skateboard. Après de multiples tentatives, une cicatrice de la taille d'une pièce de 2€ sur l'épaule,1 point de suture sous le menton, et la vilaine sensation d'une deck qui te rentre dans la chatte, j'ai du me faire une raison et, n'ayant jamais réussi à replaquer le moindre hollie, j'ai abandonné l'idée de devenir une rideuse.


L'orthographe de mon prénom, je la dois à Gainsbourg. Fille de guitariste fanatique je ne pouvais pas me laisser grandir sans essayer de toucher une guitare. C'est donc à 16 ans que je me suis payée ma première gratte sèche. J'y ai passé des heures, consacré des soirées entières à jouer Come As You Are, à essayer de déchiffrer des tablatures que j'avais imprimées en cachette pendant mes cours de communication. En vain. Rien à faire. J'étais nulle. J'ai fini par capituler.


A 18 ans, par amour pour un BMXeur, je suis retournée sur un skatepark. Mais sur un petit vélo ce coup ci. Je m'en sortais pas trop mal, il faut l'avouer. Pas de blessures apparentes cette fois-ci. Mais bon, le casque, les genouillères, la mèche grasse, les culottes Pull-In, les jeans beaucoup trop larges et les polos à rayures, ça va 5 minutes quoi.


A 22 ans, c'est pour des cours de batterie que je me suis nourri uniquement de féculents. Ma révélation ! Me lever à 6H45 le samedi matin pour passer une demi-heure avec mon gros lard de professeur me rendait complètement folle de joie. 




Si je vous raconte tout ça c'est uniquement pour me justifier. Parfois, dans la vie, on fait des trucs un peu couillons, qu'on assume qu'à moitié, qui font bien marrer les autres mais qui finissent toujours par prendre un sens si on prend un chouilla de recul.


Je ne remonterai pas sur un skatepark parce que je n'en ressens ni l'envie, ni le besoin. Ma guitare prend la poussière dans un coin de mon salon. Il ne me reste qu'un piercing sur trois. Je meurs d'envie de reprendre la batterie à Paris. Et, par expérience, je sais que tirer une latte sur un pétard en soirée m'envoie directement au pieu, sans passer par la case départ ni toucher 20000F.


Ainsi, 4 mois plus tard, poster des photos de moi sur un blog ne me manque absolument pas. Attention, je ne porte aucun mépris aux blogueuses modes sachez le. Mais en être une de plus ne m'apporte aucune satisfaction. Et pourtant c'est maintenant, par rapport à mon métier, et les kilos de fringues que je brasse à longueur de journée, que je pourrais avoir des looks à peu près potables et pertinents. Mais non, c'est vraiment pas mon truc et ça l'a jamais vraiment été je crois.
Néanmoins, composer des textes mal écris, essayer de faire sourire mes lecteurs avec des mots et des anecdotes rigolotes, ça ça m'a manqué.


Ici, tu ne verras donc plus ni mon immaculé mur blanc, ni ma vilaine moquette. Mais comme je suis une gentille blogueuse et que j'accepte volontiers la taquinerie, tu peux encore laisser des moches commentaires (en anonyme bien entendu, sinon c'est pas rigolo) à mes anciens posts.


Lecteur adoré, je ne te promets pas non plus qu'ici, on va s'amuser comme des fous à raison de 3 articles/semaine. J'écrirais quand j'en aurais envie et quand j'aurais quelque chose à dire et pas parce que "blogger y dis que c'est vachement mieux pour les stats que tu postes souvent !!!!".




Ce soir, c'est toute fière que je clique sur "publier le message". Simplement parce-que je sais qu'il y a au moins 2 personnes dans le monde qui ont Rock And Lol dans leurs favoris... Si si... Au moins 2...


Je vous laisse avec un morceau qui tourne en boucle chez moi.

FAT LOVE !